"COMME LE STADE BRESTOIS, NOUS AVONS CETTE VOLONTÉ D'AFFIRMER NOTRE IDENTITÉ TERRITORIALE"

Marc, comment se porte la coopérative ?

L’année a été plutôt intéressante. On a clôturé 2021 sur une progression, tant sur la partie légumes qu’horticulture. Néanmoins, depuis le début de l’automne, on sent une baisse de la dynamique en légumes conventionnels et en bio. Les marchés se sont tendus, la hausse générale des coûts étant en cause. Le sujet du pouvoir d’achat est omniprésent dans les médias et freine les consommateurs. C’est pourtant une fausse impression que de croire les fruits et les légumes chers. Le coût du légume n’est pas onéreux. On peut en faire de vrais repas complets, sains et économiques. Cela reste une valeur sûre.

Y a-t-il des produits plus économiques ?

Consommer local reste une tendance de fond…

Produire localement a toujours fait partie de l’ADN de la SICA – Prince de Bretagne. D’ailleurs, les comportements des consommateurs évoluent et les gens aiment de plus en plus sortir des grandes surfaces pour aller à la rencontre des producteurs et des maraîchers. Ces derniers apprécient particulièrement ces moments d’échanges avec les citoyens, c’est une façon pour eux de transmettre leur savoir-faire et parler de la richesse de notre territoire. C’est très valorisant. C’est pourquoi nous avons changé les statuts de la coopérative pour permettre aux producteurs qui le souhaitent de vendre en direct depuis leur exploitation. Les maraîchers peuvent également servir directement les restaurants et collectivités de leur commune en accord avec la coopérative. Ils ne sont plus obligés de nous remettre l’intégralité de leur production.

La SICA offre donc plus de flexibilité aux producteurs…

Il n’y a pas plus local que les producteurs de la SICA – Prince de Bretagne. Cette modification de statut répond à leurs demandes et à celles des consommateurs. Notre coopérative est à leur service, cette souplesse correspond à la tendance actuelle. Tout cela profite à la valorisation de nos produits locaux et des hommes et femmes de notre territoire.

Votre rôle est aussi la transmission des exploitations à la jeune génération…

On accompagne en effet financièrement, techniquement et humainement les producteurs dans la transmission de leur exploitation. S’ils n’ont pas de successeur, nous pouvons les aider en les mettant en relation avec des jeunes en attente de s’installer, prêts à se lancer. Nous sommes sensibles aux attentes des nouvelles générations d’agriculteurs. Nous mettons tous les moyens à leur disposition pour faire en sorte que leur projet professionnel et personnel aboutisse. C’est un métier de passionné qui a le vent en poupe.

Sentez-vous un nouvel attrait sur les métiers agricoles ?

La tendance d’un retour des gens à la nature est indéniable. Dans la façon de manger mais aussi d’aménager son jardin avec des produits horticoles. On est en relation avec toutes les écoles d’agriculture et il y a plus de jeunes, garçons et filles, qui suivent actuellement une formation légumière ou horticole qu’il y a 5 ans. Le taux d’embauche est très haut à l’issue de leur parcours scolaire avec la possibilité de devenir un vrai chef d’entreprise.

Vous organisez un Carré Rouge à l’occasion du derby…

C’est toujours un plaisir de se retrouver à Francis-Le Blé. Le partenariat avec le Stade Brestois fonctionne très bien depuis 2018, il est très apprécié et fédérateur pour nos adhérents. Nous en sommes fiers. Je n’ai que des bons retours des producteurs. Le Stade Brestois fait d’ailleurs partie des clubs comptant le plus d’entreprises partenaires, plus de 500. Ce nombre montre bien que tout un territoire soutient le Stade Brestois. Il n’y a que le foot qui permet ça, c’est un sport tellement populaire. Nous partageons avec Brest des valeurs fortes, notamment cette volonté d’affirmer notre identité territoriale.