C’est toujours une fierté de continuer cette aventure familiale. Mon frère, Bertrand, fait également partie du comité stratégique et est en charge des projets dans le domaine de la voile pour l’entreprise. Mon père, Claude, continue d’apporter son expérience à travers notre société immobilière qui permet d’appuyer le développement du Groupe. Donc Quéguiner reste une aventure familiale. Après j’ai une double mission : pérenniser l’entreprise dans le temps et garder les valeurs qui ont fait notre force au fil des générations. J’en suis le garant aujourd’hui.

Non, c’est vraiment passionnant. Je suis dans la continuité en m’adaptant aux besoins d’aujourd’hui, au niveau sociétal et environnemental. J’apporte ma patte sur ces nouveaux sujets tout en conservant l’histoire du groupe. Alors c’est vrai que depuis plus de 2 ans, bien des facteurs sont venus animer ma présidence comme la pandémie de la Covid, la hausse des coûts des matières premières et aujourd’hui le conflit en Ukraine. Mon père pensait que ma prise de fonction aurait été plus simple que la sienne à l’époque…

Ce qui fait notre force, ce sont nos collaborateurs, nos clients, nos fournisseurs, et nos partenaires. C’est ce lien fort entre les gens, propre à la Bretagne, qui nous fait surmonter toutes ces épreuves, notamment ce nouveau défi qu’a été la Covid. Au niveau du tissu local, on a senti la volonté des gens de vouloir affronter ça ensemble. Les équipes se sont rapidement adaptées, ce qui m’a rassuré. Finalement les difficultés ont eu un effet rassembleur sur le groupe.

Oui, dans leur plan de relance de l’économie, les États-Unis et la Chine ont fortement accentué leur politique de construction. Ça a créé forcément des hausses mais il y a eu aussi des changements de comportements. Le monde a évolué, l’impact carbone du secteur du bâtiment est de plus en plus pris en compte. Les gens sont plus sensibles à l’environnement et s’orientent désormais vers de nouveaux matériaux, plus techniques et onéreux. Aujourd’hui avec le conflit en Ukraine, ce sont les coups de l’énergie qui sont à absorber. C’est une difficulté pour nous et pour nos clients qui voient leur facture énergétique s’envoler.

Je m’inscris pleinement là-dedans. La culture de l’entreprise est de se développer essentiellement sur la Bretagne. C’est donc logique que l’on rende au territoire ce qu’il nous donne. C’est pourquoi nous soutenons ce qui fait la dynamique de notre région, comme le football, la voile mais aussi la culture comme le festival des Vieilles Charrues ou le fonds de dotation du CHU de Brest, Innoveo, au niveau mécénat. Cela fait partie de l’histoire de l’entreprise mais aussi de la mienne. Je me vois encore aller avec mon père, très jeune, au stade Francis-Le Blé. De voir que le club continue à grandir est très enrichissant.

Oui depuis au moins 1979 nous sommes partenaires des Rouge & Blanc, et sur la tenue des joueurs depuis l’an 2000 ! C’est une vraie fierté d’avoir pu contribuer, à notre échelle, à l’essor du Stade Brestois. Nous serons d’ailleurs heureux de retrouver nos fournisseurs, clients et collaborateurs lors du Carré Rouge qui sera organisé autour du match Brest-Nantes. C’est un rendez-vous immanquable pour nous chaque saison.